Nouvelle politique culturelle : la SQE dépose un mémoire

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10 septembre 2016 | Nouvelle politique culturelle : la SQE dépose un mémoire

La Société québé­coise d’ethnologie a déposé un mémoire dans le cadre du renou­velle­ment de la poli­tique cul­turelle du Québec. Nous vous présen­tons ici un résumé du doc­u­ment ain­si que nos recom­man­da­tions.

La Société québé­coise d’ethnologie regroupe des pro­fes­sion­nels de l’ethnologie ain­si que des per­son­nes avisées provenant de divers hori­zons pour qui le pat­ri­moine n’est pas seule­ment con­sti­tué de mon­u­ments, mais aus­si de faits et de gestes du quo­ti­di­en. Au cours de ses 42 ans d’existence, elle a joué un rôle déter­mi­nant dans la recon­nais­sance du pat­ri­moine cul­turel des Québé­cois. La dis­ci­pline eth­nologique a tou­jours été l’outil par excel­lence pour rejoin­dre le citoyen dans son milieu parce qu’elle le touche dans son quo­ti­di­en et dans ce qui le définit sociale­ment et cul­turelle­ment. Parce que glob­ale et inclu­sive, c’est aus­si la seule dis­ci­pline qui per­met d’intégrer la dimen­sion pat­ri­mo­ni­ale dans l’ensemble des inter­ven­tions gou­verne­men­tales, que ce soit en matière d’affaires munic­i­pales, de pro­tec­tion de l’environnement, d’agriculture, de développe­ment durable, d’éducation, d’intégration cul­turelle. L’ethnologie a été et demeure un for­mi­da­ble out­il de développe­ment cul­turel et économique. C’est égale­ment un instru­ment qui favorise l’ancrage au ter­ri­toire et l’affirmation iden­ti­taire.

La Société québé­coise d’ethnologie croit que le renou­velle­ment de la poli­tique cul­turelle est l’occasion de redonner au champ du pat­ri­moine eth­nologique la place qu’il a his­torique­ment occupée jusqu’à très récem­ment et for­mule les recom­man­da­tions suiv­antes :

  1. que la poli­tique cul­turelle main­ti­enne la néces­sité de val­oris­er l’héritage cul­turel des Québé­cois à tra­vers les fonc­tions de recherche, de dif­fu­sion, de pro­tec­tion et de mise en valeur;

  2. que la poli­tique cul­turelle réaf­firme à tra­vers ses ori­en­ta­tions la néces­sité d’appréhender la notion de pat­ri­moine comme un sys­tème cohérent dont les com­posantes for­ment un tout indis­so­cia­ble;

  3. que la poli­tique cul­turelle repo­si­tionne le pat­ri­moine eth­nologique comme l’un des prin­ci­paux vecteurs du pat­ri­moine cul­turel réaf­fir­mant qu’il existe entre ses com­posantes matérielles et immatérielles un lien organique qui ne peut être scindé;

  4. que la poli­tique cul­turelle réori­ente le dis­cours sur le pat­ri­moine en fonc­tion d’une vision cohérente s’appuyant sur une con­nais­sance appro­fondie des enjeux et des ressources;

  5. que la poli­tique cul­turelle recon­naisse la néces­sité du sou­tien aux organ­ismes dont le rôle est déter­mi­nant pour attein­dre les objec­tifs de val­ori­sa­tion de l’héritage cul­turel, d’affirmation de l’identité cul­turelle, d’accès et de par­tic­i­pa­tion citoyenne à la vie cul­turelle;

  6. que la poli­tique cul­turelle pro­pose le rétab­lisse­ment d’une for­mule démoc­ra­tique de l’aide aux organ­ismes;

  7. que la poli­tique cul­turelle affirme claire­ment que le pat­ri­moine est une richesse col­lec­tive, un act­if, à la fois économique et cul­turel, qu’il faut main­tenir, dévelop­per et exploiter dans une per­spec­tive de développe­ment durable pour la trans­met­tre aux généra­tions futures.

Lire le mémoire

 

Image à la Une : Arthur Hem­ing dans The liv­ing for­est, Gar­den City, New York, 1925 (fron­tispice)

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