La citation du Domaine Médard-Bourgault

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La mai­son de Médard Bour­gault. Pho­to : François Gau­thi­er

18 sep­tem­bre 2017 |

La Munic­i­pal­ité de Saint-Jean-Port-Joli a procédé à la cita­tion du Domaine Médard-Bour­gault en tant qu’immeuble pat­ri­mo­ni­al en ver­tu de la Loi sur le pat­ri­moine cul­turel du Québec. Cette cita­tion fait suite à une demande présen­tée par la Société québé­coise d’ethnologie, en col­lab­o­ra­tion avec la Cor­po­ra­tion de la Mai­son Médard-Bour­gault en févri­er 2017. La cita­tion a pris effet le 5 juin 2017.

La bou­tique con­stru­ite par Médard près du fleuve. Pho­to : François Gau­thi­er

Cette cita­tion vise l’extérieur et l’intérieur de la mai­son de Médard Bour­gault sise au 322 avenue de Gaspé Ouest, le ter­rain sur lequel elle est con­stru­ite, de même que les struc­tures et bâti­ments qui s’y trou­vent, près du fleuve Saint-Lau­rent, c’est-à-dire une petite chapelle, deux chalets et une bou­tique. L’ensemble présente en effet un intérêt pour sa valeur artis­tique, eth­nologique, his­torique et emblé­ma­tique, comme on peut le lire dans la demande de cita­tion :

« Le Domaine Médard-Bour­gault s’avère por­teur d’une haute valeur emblé­ma­tique puisque c’est à cet endroit qu’est né le vaste mou­ve­ment devant con­duire Saint-Jean-Port-Joli à devenir la cap­i­tale de la sculp­ture sur bois en taille directe. C’est en effet en grande par­tie grâce à Médard Bour­gault et à ses frères, Jean-Julien et André, que Saint-Jean-Port-Joli a accueil­li, à une cer­taine époque, la plus grande con­cen­tra­tion de sculp­teurs sur bois au Québec. Recon­nu dans son milieu pour l’excellence de son savoir et de son savoir-faire, Médard a large­ment con­tribué à la renom­mée de son vil­lage. Dès la fin des années 1940, il y avait déjà, selon Jean-Marie Gau­vreau, une “mul­ti­tude de petits ate­liers de sculp­teurs sur­gis en bor­dure de la route nationale à Saint-Jean-Port-Joli.ˮ Et le mou­ve­ment s’est pour­suivi jusqu’à la fin des années 1970. Sans Médard Bour­gault, il n’y aurait sans doute jamais eu autant de sculp­teurs sur bois vivant de leur art à Saint-Jean-Port-Joli au XXe siè­cle. Et Saint-Jean-Port-Joli ne serait peut-être jamais dev­enue la des­ti­na­tion cul­turelle et touris­tique qu’elle a été et qu’elle est encore aujourd’hui. »