L’île Verte racontée 2 : un moment magique des ciné-rencontres de la SQE

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4 mai 2018 |

L’île Verte racon­tée, prise 2, a con­nu un véri­ta­ble suc­cès tant du côté de l’intérêt des sujets que du côté de l’assistance présente. On se sou­vien­dra que la pre­mière séance du 24 jan­vi­er avait engen­dré un tel engoue­ment que la SQE, en col­lab­o­ra­tion avec le ciné­ma Carti­er, a décidé de représen­ter le film pour la séance de la ciné-ren­con­tre du 25 avril.

Le réal­isa­teur Robert Desrosiers est revenu de Mon­tréal pour nous offrir une ver­sion avec des sujets plus diver­si­fiés que ceux présen­tés en jan­vi­er. Le nou­veau mon­tage com­prend des thèmes comme la toponymie, les familles, les diver­gences entre « le Bout‑d’en-Haut et le Bout‑d’en-Bas », se nour­rir à l’île, la pêche à fascines, les bateaux et les loisirs. Basés sur les témoignages de nom­breux Ver­doy­ants (gen­tilé des gens habi­tant sur l’île Verte), cette syn­thèse filmique con­stitue une fresque cou­vrant une cen­taine d’années de vie insu­laire.

Depuis 45 ans, Robert Desrosiers a con­nu les anciens qui ont racon­té les modes de vie tra­di­tion­nelle sur l’île. Il les a fréquen­tés, suiv­is, pho­tographiés, enreg­istrés, filmés et a réus­si à archiv­er des pans de mémoire qui représen­tent une mosaïque irrem­plaçable. En com­plic­ité avec André Lévesque, né sur l’île, il a su encap­suler des moments d’éternité. Ces témoignages sont d’autant plus pré­cieux que la plu­part des per­son­nes filmées sont main­tenant décédées.

Près d’une cen­taine de spec­ta­teurs étaient présents dans la salle du ciné­ma dont plusieurs sont nés sur l’île, ou y pos­sè­dent des rési­dences, ou tout sim­ple­ment sont des habitués qui y séjour­nent depuis plusieurs années. Les échanges se sont avérés très intéres­sants et ils ont porté tout à la fois sur la vie d’autrefois, aujourd’hui dis­parue mais tou­jours vivante grâce au film, que sur les change­ments qui s’opèrent main­tenant avec les nou­veaux rési­dents qui con­stituent une trame sociale dif­férente.

Les films de Robert Desrosiers, basés sur des témoignages authen­tiques, nous mon­trent plus que jamais l’heureux mariage entre l’ethnologie et le ciné­ma. Ils ont la capac­ité d’immortaliser le vécu, la parole, la gestuelle de gens et d’époques révo­lus. Ils sont l’essence même d’un pat­ri­moine humain qui tra­versera les âges et les modes….

Lise Cyr et René Bouchard

Comité des ciné-ren­con­tres de la SQE

À la une : une salle bien rem­plie pour assis­ter à la séance. Pho­to : Manon Brodeur.