Rabaska, volume 10, 2012 est en ligne

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rabaska2012_10 La Société québé­coise d’eth­nolo­gie a le plaisir de vous faire part de la mise en ligne du som­maire d’une récente paru­tion, le numéro 10 de sa revue annuelle, Rabas­ka. Les vis­i­teurs intéressés peu­vent par ailleurs com­man­der directe­ment en ligne ce numéro de la revue, en vis­i­tant le mag­a­sin du site. Vous trou­verez ci-après, les mots de présen­ta­tion de l’ou­vrage qu’a fait le prési­dent de la Société, mon­sieur Jean-Pierre Pichette, lors du lance­ment qui a eu lieu au Musée du Bon-Pas­teur de Québec en décem­bre dernier.

Dix ans déjà!

En févri­er 2002, le con­seil d’administration de la Société québé­coise d’ethnologie (Sqe) entéri­nait la créa­tion d’une revue à car­ac­tère sci­en­tifique dans ses champs de com­pé­tence. Quelques mois plus tard, la rédac­tion était en place  ; elle éli­sait le comité sci­en­tifique et dif­fu­sait un appel à col­lab­o­ra­tion auprès de ses mem­bres et des chercheurs intéressés. Le besoin étant avéré, la réponse fut à la hau­teur des attentes de telle sorte que le 10 octo­bre 2003, au cours d’un lance­ment offi­ciel, on présen­tait la pre­mière livrai­son de Rabas­ka, revue d’ethnologie de l’Amérique française. Cette pub­li­ca­tion – vouée aux  tra­di­tions français­es de l’Amérique du Nord et à l’examen de ses divers région­al­ismes, et ouverte aux chercheurs des mul­ti­ples spé­cial­ités qui les étu­di­ent – mar­quait l’aboutissement de divers­es ini­tia­tives de dif­fu­sion menées au sein de la Sqe, son édi­teur et parte­naire prin­ci­pal  ; celle-ci allait désor­mais lui fournir sa vit­rine offi­cielle, tout en se chargeant de l’intendance des abon­nements et des rela­tions publiques, notam­ment par l’entremise de son site élec­tron­ique (ethnologiequebec.org). Ce qui sem­blait au départ un pro­jet ambitieux, chimérique selon cer­tains, a pris forme et s’est con­crétisé selon le mod­èle anticipé et à la sat­is­fac­tion générale. La paru­tion du présent Rabas­ka couronne donc une pre­mière série de vol­umes annuels, pub­liée avec une belle régu­lar­ité, durant la décen­nie 2003–2012. Dix ans déjà…

Récep­tion

Au fil des ans, les avis des experts sol­lic­ités devaient con­firmer la direc­tion choisie, adéquate­ment ren­due par le sym­bol­isme du nom métis­sé de la revue. On a bien sûr con­sid­éré la présen­ta­tion matérielle générale – notam­ment son graphisme attrayant et sa mise en pages soignée –, mais on a davan­tage salué l’intérêt porté à tous les secteurs de la dis­ci­pline autant que l’ouverture aux sci­ences con­nex­es  ; sur ce plan, on l’a jugée inclu­sive. On a aus­si appré­cié l’équilibre et la grande var­iété des rubriques, signes de la riche diver­sité des recherch­es eth­nologiques en Amérique française, et la par­tic­i­pa­tion con­stante des chercheurs des grandes régions du con­ti­nent dont la représen­ta­tion est d’ailleurs assurée par un comité de rédac­tion pan­cana­di­en.  Sur le plan cri­tique, l’idée des points de vue croisés sur un même objet a retenu l’attention par son orig­i­nal­ité et la pro­fondeur des analy­ses  ; de même, l’abondance des comptes ren­dus d’ouvrages récents a réjoui nos experts qui accor­dent à l’exercice d’évaluation, en plus de sig­naler aux lecteurs ciblés les titres exam­inés, un rôle for­ma­teur pour les étu­di­ants qui s’y adon­nent. Voilà une «  revue qui a une âme  », en dédui­sait un col­lègue his­to­rien. Ver­dict inat­ten­du, mais juste tant il cor­re­spond au pro­jet, agréé par la Sqe, de créer la référence sci­en­tifique de l’Amérique française en matière de pat­ri­moine, miroir de l’ethnologie d’ici et de ses inter­sec­tions avec les dis­ci­plines voisines. D’où ses rubriques qui débor­dent le voca­ble «  arti­cle  » et l’insistance sur le «  ter­rain  », spé­ci­ficité de l’ethnologue, pal­pa­ble dans des études, des notes de recherche et des por­traits de chercheurs, des points de vue croisés sur un ouvrage, en écho aux débats actuels (opin­ions, tables ron­des, col­lo­ques et rassem­ble­ments) et aux travaux et réflex­ions en cours (mémoires et thès­es, rap­ports des insti­tu­tions à voca­tion pat­ri­mo­ni­ale), avec la cri­tique de la pro­duc­tion annuelle (livres, expo­si­tions, etc.).

Col­lab­o­ra­teurs

Si les sta­tis­tiques d’abonnement à Rabas­ka, qui ont lit­térale­ment décu­plé durant cette péri­ode, et la courbe ascen­dante des relevés de lec­ture com­pilés par le por­tail Éru­dit depuis son inscrip­tion en 2008 (touchant main­tenant 85 pays) prou­vent que notre lec­torat a favor­able­ment accueil­li le créneau par­ti­c­uli­er de cette revue, son suc­cès repose avant tout sur le réseau de col­lab­o­ra­teurs qu’elle a su s’associer. Après dix vol­umes, en exclu­ant les auteurs des 241 résumés de la rubrique «  mémoires et thès­es  », on dénom­bre plus de 535 textes écrits par 225 auteurs de l’Acadie, de l’Ontario, de l’Ouest, du Québec et des États-Unis, mais aus­si d’Europe (Bel­gique, Espagne, France, Grèce, Alle­magne). Ain­si chaque vol­ume compte en moyenne de 50 à 60 textes pro­duits par une cinquan­taine d’auteurs dif­férents. Mesuré à l’aulne de ses col­lab­o­ra­tions, tant pro­fes­sion­nelles qu’étudiantes, et de son lec­torat, l’impact de Rabas­ka est donc à la fois nation­al et inter­na­tion­al.

Parte­naires

Aus­si notre recon­nais­sance est-elle immense envers les grandes insti­tu­tions à voca­tion pat­ri­mo­ni­ale de l’Acadie, du Québec, de l’Ontario et de l’Ouest qui sou­ti­en­nent majori­taire­ment cette revue et dont la fidél­ité ne se dément pas  : la Chaire de recherche du Cana­da sur l’oralité des fran­coph­o­nies minori­taires d’Amérique, Uni­ver­sité Sainte-Anne (Nou­velle-Écosse), la Chaire de recherche McCain en eth­nolo­gie aca­di­enne et le Cen­tre d’études aca­di­ennes Anselme-Chi­as­son, Uni­ver­sité de Monc­ton (Nou­veau-Brunswick), la Chaire de recherche du Cana­da en pat­ri­moine eth­nologique, Uni­ver­sité Laval (Québec), la Chaire de recherche du Cana­da en pat­ri­moine urbain et le Forum cana­di­en de recherche publique sur le pat­ri­moine, Uni­ver­sité du Québec à Mon­tréal (Québec), la Société inter­na­tionale du réseau Écono­musée (Québec), le départe­ment de Folk­lore et eth­nolo­gie de l’Amérique française, Uni­ver­sité de Sud­bury (Ontario) et le Cen­tre cana­di­en de recherche sur les fran­coph­o­nies en milieu minori­taire, Uni­ver­sité de Régi­na (Saskatchewan)  ; à ces chaires et cen­tres s’ajoutent qua­tre maisons d’édition de Québec  : les Press­es de l’Université Laval, les Édi­tions du Septen­tri­on, les Édi­tions Gid et les Édi­tions Mul­ti­Mon­des. Ce sont ces parte­naires qui ren­dent la pub­li­ca­tion de Rabas­ka viable, sans hypothé­quer la mod­este con­tri­bu­tion annuelle du min­istère de la Cul­ture, des Com­mu­ni­ca­tions et de la Con­di­tion fémi­nine du Québec. Mer­ci à tous nos asso­ciés, mem­bres des comités sci­en­tifique et de rédac­tion, exam­i­na­teurs externes, de même qu’à tous les auteurs, à nos parte­naires et à nos lecteurs de plus en plus nom­breux, d’ici et d’ailleurs, dont les appuis nous encour­a­gent à pour­suiv­re la mis­sion que la Société québé­coise d’ethnologie s’est don­née en ani­mant cette revue.»

Jean-Pierre Pichette