À la suite du récent colloque portant sur l’avenir des cimetières du Québec, la Société québécoise d’ethnologie se joint à la Fédération Écomusée de l’Au-Delà afin de réclamer une nouvelle législation qui puisse encadrer adéquatement ce type de patrimoine particulier. Voici donc la déclaration finale sur laquelle se sont entendus les participants au colloque le 1er novembre 2013 :
Colloque sur l’avenir des cimetières du Québec
Déclaration finale
Considérant que les cimetières sont des lieux d’archives et de mémoires funéraires qui font partie du patrimoine de tous les Québécois ; Considérant que ce patrimoine commun est menacé de déshérence et de dégradation ; Considérant que plusieurs de ses gardiens traditionnels n’ont plus les ressources pour en assurer la conservation et la bonne marche ; Considérant que les cimetières deviennent de plus en plus des lieux d’intérêt public pour leurs qualités paysagères, muséales, architecturales ; Considérant que la Loi sur le patrimoine culturel du Québec reconnaît aux municipalités un pouvoir d’intervention en matière de préservation et de protection des cimetières ; Les personnes réunies à l’Université Laval les 31 octobre et 1er novembre 2013, lors du colloque portant sur L’Avenir des cimetières du Québec, activité présidée par monsieur Jean Simard et organisée par la Fédération Écomusée de l’Au-Delà, en collaboration avec la Société québécoise d’ethnologie, déclarent : Que, pour assurer l’avenir du patrimoine commun de tous les Québécois, les cimetières soient assujettis à un encadrement législatif qui permettrait :
- D’encadrer la disposition des restes humains et des cendres cinéraires ;
- De placer les cimetières en difficulté sous la responsabilité des municipalités pour en assurer la pérennité, en collaboration avec les propriétaires ou gestionnaires ;
- D’assurer aux différentes traditions ethnoreligieuses la poursuite dans les cimetières de leurs rituels selon leurs usages ;
- De créer un fonds d’entretien placé en fiducie, dédié à la protection des cimetières et des ouvrages funéraires.
Image à la Une : Lot de 150 monuments qui ont été retirés du cimetière Notre-Dame-de-Bonsecours de L’Islet en 2011 et discrètement remisés derrière le charnier pour cause de non-renouvellement du bail de concession. Photo: Jean Simard