20 avril 2018 |
Le prix du concours « Votre Sherbrooke », organisé par Les éditions du Péricarde est attribué cette année à Bernard Genest pour son texte « L’oncle Valmore », qui raconte la vie de l’un de ses oncles, le Dr Valmore Olivier. Les participants à ce concours devaient soumettre un texte qui raconte une histoire personnelle liée à l’histoire de la ville de Sherbrooke.
Jacques Couture, éditeur de la maison d’édition, souligne que c’est unanimement que les membres du jury ont choisi ce récit. L’un d’entre eux a écrit ces remarques :
« Voici le travail d’un passionné, d’un érudit et d’un féru de son histoire locale, le tout à travers la lucarne de la vie de son oncle. […] Le récit de Bernard Genest aborde également toute une série de thèmes qui décrivent avec finesse de nombreux caractères spécifiques de la ville Reine des Cantons ; ses 10 pages sont si étoffées qu’elles mériteraient une publication dans une revue savante (une revue d’histoire par exemple). »
« La qualité de la langue de Bernard Genest ne fait aucun doute, et elle recrée avec brio la carrière militaire de son oncle, sa vie professionnelle comme chirurgien dentiste, sa contribution à la santé publique lors de son passage à l’Unité sanitaire de Sherbrooke dans les années 1950, sa participation à la naissance de la société Saint-Jean-Baptiste locale, son engagement envers la défense du fait français (allant jusqu’à un militantisme au sein du Bloc populaire canadien, un mouvement nationaliste préfigurant le Parti Québécois). »
« La vie quotidienne n’est pas pour autant laissée pour contre : le récit regorge d’anecdotes savoureuses autour de la bénédiction paternelle du Jour de l’an, de la « colonisation du petit Lac Magog » avec les premiers camps de chasse et pêche, puis des premiers chalets, du passage du cirque de Barnum & Baily, les défilés militaires au Champ de Mars devant la maison du patriarche (belle photo), de la vie dans le « quartier de la justice » près de la prison de la rue Winter, la vie commerciale aux alentours du carrefour King/Wellington, sans oublier la description très « visuelle » du forgeron arracheur de dents qui va contribuer au choix de carrière (devenir dentiste pour amenuiser toute cette souffrance) de son cher oncle Valmore. »
Vous pouvez lire le communiqué de presse de Jacques Couture, éditeur, Les éditions du Péricarde,ici.
Pour ceux qui s’intéressent aux travaux de Bernard Genest, vous pourrez l’entendre sur un tout autre sujet au Musée de la civilisation dans le cadre des Rendez-vous des sculpteurs en art populaire du Québec. M. Genest y présentera, le dimanche 22 avril à 14 h, une allocution sur un autre de ses personnages favoris, Wilfrid Richard, un sculpteur en art populaire. Vous pouvez consulter le programme de ces Rendez-vous ici.
À la une : Carte postale datant de 1920 montrant le carrefour des rues King et Wellington à Sherbrooke, avec, à droite, l’édifice Olivier où mon grand-père tenait son commerce de « vins et liqueurs ». L’oncle Valmore y avait aussi son cabinet de dentiste.