Ce condensé est tiré de l’article de René Bouchard originalement publié dans la revue Rabaska, volume 16, 2018, p. 135–183.
Jean Simard est né à Québec le 6 janvier 1941. En 1962, il obtient un baccalauréat en pédagogie de l’Université Laval et un brevet d’enseignement classe « A » du Québec ; en 1963, un baccalauréat en philosophie de l’Université de Montréal ; en 1966, une licence ès lettres en histoire de l’Université Laval avec des certificats en histoire et en géographie. Ses maîtres en histoire : Marcel Trudel, Jean Hamelin et Claude Galarneau ; en géographie : Louis-Edmond Hamelin et Jacques Rousseau. De 1966 à 1972, il prépare un doctorat en sciences historiques à l’Université de Strasbourg (France) sous la direction du professeur Louis Grodecki. Il y dépose une thèse qui sera publiée en 1976 aux Presses de l’Université Laval sous le titre Une iconographie du clergé français au XVIIe siècle. Les dévotions de l’École française et les sources de l’imagerie religieuse en France et au Québec.
En 1972 il devient professeur au département d’histoire de l’Université Laval. Jean Simard y poursuivra une carrière fructueuse d’enseignement et de recherches, partagée en trois décennies d’activités axées sur de grandes enquêtes ethnographiques de terrain, sur la transmission des savoirs et savoir-faire par des formats autres que le livre, ainsi que sur le bilan des analyses scientifiques et des publications savantes. Un vaste cycle d’enquêtes systématiques (décennie 1970) mènera à la constitution de grands corpus ethnographiques portant sur l’inventaire de milliers d’artefacts et de mentefacts issus de l’art et de la religion populaires. La décennie qui suit (1980) explorera de nouvelles approches de transmission des savoirs et savoir-faire, des années effervescentes, fébriles, caractérisées chez Jean Simard par la fièvre de communiquer au grand public des pans occultés et originaux de son patrimoine religieux, au moyen de séries radiophoniques, filmiques ou grâce à des expositions qui alerteront le grand public sur la déperdition de son grand héritage religieux. Le besoin se fait sentir enfin chez Jean Simard, dans la décennie 1990, de revenir à sa mission première d’être un marqueur scientifique de la culture québécoise. La publication de deux livres majeurs, Les Arts sacrés au Québec (1989) et Le Québec pour terrain. Itinéraire d’un missionnaire du patrimoine religieux (2004), rendront compte d’une trentaine d’années de recherches et de publications savantes qui vaudront à son auteur l’attribution par le gouvernement du Québec de la plus haute distinction dans le domaine du patrimoine, le Prix Gérard-Morisset 2017.
On peut lire l’article original de René Bouchard ici : https://www.erudit.org/fr/revues/rabaska/2018-v16-rabaska03968/1051329ar/
Crédits
Rédaction : Liz Pamela Fajardo
Révision : Louise Décarie
Mise en page : Marie-Ève Lord
Illustrations : tel qu’indiqué au bas des vignettes
Image à la une : Jean Simard recevant le Prix Gérard-Morisset 2017 de la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, au Salon rouge de l’hôtel du Parlement, le 1er novembre 2017. Photo : Éric Labonté, 2017
2 commentaires
Beau titre de philosophe ethnologue, effectivement Simard conjugue ces 2 domaines avec bonheur, et les photos judicieuses, à la croix de chemin qu’il a exploré sans relâche , et celle-ci avec Roger Ouellet le grand, les mains dans les les poche, moustache au vent, un vrai d’Artagnan du terrain ! Longue vie à notre cher professeur Jean Simard!
Jean, c’est toujours un plaisir de lire des articles qui nous rappellent ton parcours et ton influence durable dans la recherche et la diffusion de notre patrimoine.
Merci René pour cet article paru dans Rabaska qui nous raconte si bien notre maître et ami!