1er avril 2014 | Dans le cadre des célébrations de son centenaire – celui de la fondation du collège du Sacré-Cœur, en 1913, qui allait devenir université en 1957 –, l’Université de Sudbury a voulu reconnaître la contribution de Jean-Pierre Pichette, le 20 mars 2014, pour le rôle important qu’il a joué au cours des vingt-quatre années passées au sein de cette institution, de 1981 à 2004, et lui a octroyé un doctorat honoris causa en lettres sacrées.
Marcel Bénéteau, qui a pris sa succession à la direction du département et qui est aussi membre de la Société Charlevoix, a prononcé l’éloge de son collègue. Il a rappelé ses principales contributions en ethnologie, notamment dans le domaine des études franco-ontariennes : la transformation de l’enseignement en un véritable département de Folklore et ethnologie de l’Amérique française, le seul à donner en français un baccalauréat complet en direct et à distance, la constitution d’archives regroupant plus de 2 000 collections et relevés de terrain sur le patrimoine franco-ontarien, une « richesse inestimable pour les chercheurs, les étudiants et la communauté francophone ». Il a souligné sa direction collégiale de projets de recherche d’envergure provinciale, tels l’Inventaire du patrimoine franco-ontarien et le Dictionnaire des écrits de l’Ontario français. Membre fondateur de la Société Charlevoix et de la revue Rabaska, publication annuelle de la Société québécoise d’ethnologie, Jean-Pierre Pichette a occupé pendant sept ans la Chaire de recherche en oralité des francophonies minoritaires en Amérique à l’Université Sainte-Anne, Nouvelle-Écosse, de 2004 à 2011 ; il a pu y poursuivre ses projets de recherche et organiser de nombreux colloques des deux côtés de l’Atlantique dont les actes sont publiés en volumes dans la revue Port-Acadie.
En réponse à cette présentation, Jean-Pierre Pichette a livré une allocution intitulée « Une mission inachevée » où il a relevé les anniversaires de l’année 2014, évoquant les Marius Barbeau, Luc Lacourcière et Germain Lemieux en ethnologie, et le projet d’université française en Ontario. Ses collègues de l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore lui ont décerné la médaille Marius-Barbeau en mai 2013.