Francine Brunel-Reeves, une vie en musique

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25 aout 2015 | Par­mi les grands amoureux de la tra­di­tion, Francine Brunel-Reeves s’est tail­lé une place de pio­nnière de la musique tra­di­tion­nelle. Câlleuse, gui­tariste, com­positrice et chercheuse, elle a mis en valeur les dans­es tra­di­tion­nelles et les chan­sons du ter­roir québé­cois. Elle a pris soin de les doc­u­menter par des enreg­istrements qu’elle a faits avec ceux qui con­nais­saient les vieilles chan­sons et les « his­toires sécu­laires ».

Francine Brunel-Reeves fut une chercheuse prati­ci­enne qui chan­tait accom­pa­g­née de sa gui­tare et une câlleuse qui ani­mait les soirées de dans­es. Philippe Krümm, rédac­teur du péri­odique français Trad Mag­a­zine, a recueil­li ses pro­pos dans le numéro 161 de mai-juin 2015 (p. 22–32). L’un de ses com­plices, l’accordéoniste Serge Desaunay, lui rend aus­si hom­mage : « L’aventure des Maudz­its Français a été pos­si­ble grâce à Francine, qui nous insuf­flait la pas­sion de sa cul­ture » (p. 33–34). À lire donc.

Arrivée en Europe en 1964 avec sa famille, qui finit par s’installer à Paris en 1965, Francine Brunel-Reeves (née à Mon­tréal en 1933) ne tardera pas à s’intégrer au milieu de la chan­son française. Attirée d’abord par le réper­toire de la chan­son d’auteur, tant français que québé­cois, elle com­mence à chanter en pub­lic dans les boîtes à chan­sons du quarti­er Mouf­fe­tard puis lance ses pre­miers bals québé­cois, qu’elle ani­me avec La Mau­dite Gang puis avec Les Maudz­its Français. Elle par­ticipera ain­si au mou­ve­ment folk français jusqu’à son retour à Mon­tréal en 1991.

Francine Brunel-Reeves, mem­bre de la Société québé­coise d’ethnologie, a fait l’objet d’un por­trait dans Rabas­ka sous la plume de Marc Bolduc : « Francine-Brunel-Reeves : por­trait d’une chercheuse atyp­ique ou quand la pra­tique appelle la recherche… » (vol. 6, 2008, p. 79–92). Elle y a pub­lié deux arti­cles con­sacrés à ses sujets de prédilec­tion : la chan­son, « Les États-Unis et la Blanche Biche » (vol. 2, 2004, p. 51–89) et un des inter­prètes de la Blanche Biche, Alphonse Morneau, « “L’homme aux 400 chan­sons n’est plus” » (vol. 8, 2010, p. 165–177). Elle a été par ailleurs le sujet d’un doc­u­men­taire qui présente son par­cours et son héritage, Tant qu’il reste une voix.