22 décembre 2022 | L’année qui s’achève marque le centième anniversaire de la première loi protégeant le patrimoine au Québec. Adoptée en 1922, la Loi relative à la conservation des monuments et des objets d’art ayant un intérêt historique ou artistique est l’ancêtre de l’actuelle Loi sur le patrimoine culturel. Le Conseil du patrimoine culturel du Québec retrace le chemin parcouru dans une nouvelle publication qui rappelle la place grandissante de l’ethnologie dans la définition du patrimoine.
Bien avant la consécration du patrimoine immatériel, en 2012, l’État québécois a étendu son intervention patrimoniale à la culture populaire dans ses manifestations matérielles autant qu’immatérielles. En 1972 apparaissait dans la Loi la notion de bien culturel, une nouvelle catégorie qui recouvrait le patrimoine dit ethnologique. Mis à l’honneur dans de grands chantiers d’inventaires, ce patrimoine a sensibilisé la population à la parole et aux gestes qui donnent vie et sens aux objets.
Depuis sa fondation en 1975, la Société québécoise d’ethnologie (SQE) est fière de contribuer à la reconnaissance de l’ethnologie comme composante fondamentale du patrimoine. Par ses activités de recherche, de sensibilisation et de valorisation, la SQE accompagne depuis près de 50 ans les redéfinitions successives du patrimoine protégé par la Loi. Son approche globale des faits de culture, associant pratiques, objets et espaces, a récemment été mise à profit pour la désignation de quatre éléments du patrimoine immatériel : la pratique du canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent (2014), le fléché (2016), la fabrication artisanale d’accordéons diatoniques et le jeu d’accordéon diatonique (2022).
Pour en savoir plus, consultez « Portrait du patrimoine culturel protégé par la loi du Québec 1922–2022 ».
Crédits
Rédaction : Benoît Vaillancourt
Révision : Louise Décarie
Mise en page : Marie-Ève Lord
Image à la une : La course en canot du Carnaval de Québec. Photo Richard Lavoie, Société québécoise d’ethnologie, février 2010.