Jack Kerouac : un « French guy » pareil comme moi?

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Ce con­den­sé est tiré de l’article de Robert B. Per­reault pub­lié ini­tiale­ment dans la revue Rabas­ka, vol­ume 17, 2019, p. 173–187.

Robert B. Per­reault, auteur fran­co-améri­cain de Man­ches­ter, racon­te com­ment il a décou­vert l’œuvre de l’écrivain Jack Ker­ouac pen­dant ses années d’études à Paris grâce à un colo­cataire nom­mé Tom Ven­ner. Ce dernier est un anglo­phone unilingue qui suiv­ait des cours élé­men­taires de français et qui fut sur­pris d’apprendre qu’il y avait en Nou­velle-Angleterre des Fran­co-améri­cains descen­dants d’immigrants québé­cois et dont la langue mater­nelle était le français.

Au fil du temps, Tom Ven­ner et Robert B. Per­reault ont pour­suivi leur ami­tié et quelque temps après avoir été à Paris ensem­ble, ils se sont retrou­vés sur le cam­pus d’Alma Col­lege vers 1973. Au cours de cette vis­ite, Tom a décidé de don­ner à son ami un vol­ume écrit par un Français de la Nou­velle-Angleterre en lui dis­ant : « C’est écrit par un French guy de la Nou­velle-Angleterre, pareil comme toi ». Cet ouvrage racon­te les aven­tures de l’auteur et de ses ren­con­tres lors du voy­age de recherch­es généalogiques à Paris et en Bre­tagne durant l’année 1965. Robert B. Per­reault décide après la lec­ture de faire une étude appro­fondie de l’œuvre de Ti-Jean Ker­ouac ain­si que de sa vie et des dif­férents aspects de sa car­rière.

La mai­son natale de Jack Ker­ouac
9, Lupine Road, 2e étage, Low­ell au Mass­a­chu­setts. Pho­to : Robert B. Per­reault, le 17 mars 1986

Ti-Jean Ker­ouac est né le 12 mars 1922. Il est le fils d’immigrants québé­cois appar­tenant à la classe ouvrière fran­co-améri­caine. Ker­ouac grandit dans une péri­ode influ­encée par les idées con­tem­po­raines. Une fois devenu adulte, il désire pro­fondé­ment suiv­re les traces de ses ancêtres français et cana­di­ens-français en devenant un coureur de bois mod­erne et un vagabond lit­téraire qui voy­ageait dans un wag­on de marchan­dis­es ou tout autre moyen de trans­port disponible par­courant ain­si tout le con­ti­nent améri­cain et explo­rant les dif­férents aspects urbains des grandes villes comme New York. Ker­ouac se débat­tra avec lui-même tout au long de son exis­tence entre son iden­tité low­elloise, fran­co-améri­caine et catholique d’une part, et son iden­tité lit­téraire,  bohémi­enne et vagabonde améri­caine, d’autre part. Ce dilemme est mon­tré dans ses œuvres.

Mon­u­ment prin­ci­pal du parc Ker­ouac à Low­ell, avec une cita­tion de On the Road. Pho­to : Robert B. Per­reault, 1989

Finale­ment Robert B. Per­reault con­clut qu’il y avait des simil­i­tudes entre lui et Ker­ouac, nés tous deux dans une ville indus­trielle sur les rives de la riv­ière Mer­ri­mack et ayant gran­di dans une ambiance fran­co-améri­caine et catholique. Enfin, il fait une référence impor­tante en dis­ant qu’il appar­tient à une autre généra­tion et à un monde fort  dif­férent que celui de Ker­ouac. Per­reault mon­tre son admi­ra­tion pour l’œuvre lit­téraire de Jack Ker­ouac et le fait qu’il soit un Français de la Nou­velle-Angleterre. Son enquête ardue mon­tre enfin le résul­tat de ce qu’il cher­chait.

On peut lire l’article orig­i­nal de Robert B. Per­reault ici.

On peut se pro­cur­er un exem­plaire de la revue Rabas­ka ici.

 

Crédits
Rédac­tion : Liz Pamela Fajar­do
Révi­sion : Louise Décarie
Mise en page : Marie-Ève Lord

 

Image à la une : Tombeau de Jack Ker­ouac au cimetière Edson, à Low­ell, à l’occasion du dix­ième anniver­saire de son décès. Pho­to : Robert B. Per­reault,  21 octo­bre 1979

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